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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 16:59

Hollande en Palestine et Israël : paroles, paroles, paroles... A quand les actes ?

 

Ho Lors de son récent voyage, F. Hollande a beaucoup parlé.

Certes, il a réaffirmé le droit des Palestiniens à avoir leur propre État avec Jérusalem-Est comme capitale et il s’est dit opposé à la colonisation.

C’était bien le minimum :c’est la ligne constante de la diplomatie française depuis des décennies. Mais au-delà de ces affirmations de   principe qu’a-t-il et que n’a-t-il pas dit ?  

Il a rendu un hommage fort à la démocratie israélienne en oubliant de   rappeler les discriminations dont sont victimes les citoyens israéliens   d’origine palestinienne qui représentent -ce n’est pas négligeable- un cinquième des habitants d’Israël et sans évoquer non plus l’expulsion   en cours de 40 000 Bédouins du Néguev de leurs villages.    

On peut remarquer aussi la composition f fortement déséquilibrée de la

délégation : de nombreux soutiens à Israël –dont les chefs d’entreprise complices de la colonisation– et de trop rares personnes privilégiant   le règlement du conflit par le droit. Ce n’est pas ce que nous attendions de ce voyage. La France doit reconnaître l’État de Palestine comme l’on déjà fait 130 pays dans le monde.  

Elle doit s’opposer fermement à la colonisation et non par des petites phrases sans effet sur le pouvoir israélien ;elle doit cesser de soutenir   le gouvernement israélien et renforcer son soutien et sa coopération avec l’État de Palestine. Enfin, au plan intérieur, le gouvernement français doit abroger immédiatement la circulaire scélérate Alliot-Marie sur   le boycott des produits des colonies israéliennes.    

 

 

 

Les Alternatifs

le 26 novembre 2013

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:33

DIMANCHE 15 DECEMBRE 14H
#Gratiferia de Noël (espace de gratuité)

66 Boulevard Vincent Auriol Paris 13, M° Chevaleret

Réelle Démocratie Maintenant! Paris / Citoyens du Monde Paris 13 / Stop Paying

 

http://paris.reelledemocratie.net/node/1873
https://www.facebook.com/events/430852873682113/


Aux enfants, aux précaires, aux mères seules, aux chômeurs, aux exclus, aux retraités, aux jeunes et moins jeunes confrontés à la violence économique,
Aux habitants de notre mégapole francilienne qui aspirent à un peu plus de solidarité et de convivialité ......
À celles et ceux qui souhaitent participer à une expérience alternative démontrant qu'il est possible de vivre autrement en société, qu'un autre système est possible sans argent…
Aux créateurs de changement, aux insoumis, à celles et ceux qui résistent et construisent au quotidien la démocratie réelle, les droits humains, et les transitions concrètes...

Retrouvons-nous le 15 Décembre à 14h, pour une GRATIFERIA - espace de gratuité - puis à 17h pour une ASSEMBLEE POPULAIRE où prendre la parole librement sur nos expériences, actions et luttes ici et ailleurs dans le monde.


Qu'est ce qu'une gratiferia ? c'est un espace festif de gratuité, d'entraide et de convivialité. C'est une tentative de s'organiser pour mettre en commun, donner sans vendre, prendre sans acheter, donner une nouvelle vie aux objets, mettre en pratique un échange humain et solidaire, partager jouets, biens, arts, idées, légumes, fruits, connaissances, services, patisseries maisons, savoirs(-faire), plantes, vêtements, créations, livres, etc... + des jouets, des jouets et des jouets…

Venez avec enfants, (arrières et grands) parents, famille, amis, collègues, voisins...
Parlez-en dans votre quartier ! Collectez auprès de ceux qui ne pourront pas venir !
Apportez ce que vous souhaitez donner, et prenez ce que vous voulez.
CE N'EST PAS DU TROC, vous pouvez venir sans rien d’autre que votre bonne humeur.
Ensemble nous pouvons davantage agir que séparément ! 

====================================

14h : Gratiferia - Espace de gratuité - Apportez ce que vous souhaitez donner, et prenez ce que vous voulez.

 

17h Assemblée Populaire RDM : Assemblée et libre prise de parole sur nos expériences et luttes d'ici et d'ailleurs dans le monde.
Pendant la Gratiféria, gâteaux maisons, fruits, jus de fruits, bienvenus !   

 http://www.alternatifs.org

http://www.frontdegauche-alters.fr/

Signez et faites signer la pétition

www.droitdevote2014.org

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 11:12

 

siggles complet

 

 

 

 

 

 

 

 

Le peuple palestinien, qui vit encore sous occupation israélienne, a trouvé la force nécessaire pour poursuivre la résistance contre les injustices inhumaines qui lui sont infligées et le déni de droit qui lui est réservé, depuis maintenant plusieurs décennies.

Violations persistantes du droit international par Israël, des dizaines de résolutions de l'ONU condamnant la politique coloniale et discriminatoire d'Israël non appliquées, colonisation israélienne galopante, blocus illégale et inhumain de deux millions de civiles vivant dans la bande de Gaza, emprisonnement d’enfants, de femmes, de personnes âgées, …etc, voilà quelques prouesses de l’Etat colonial israélien que l’on nous présente comme la seule démocratie du Proche-Orient.

Alors face à la complicité de nos gouvernants, la société civile internationale, sensible aux souffrances des populations en Palestine occupée, a décidé de répondre favorablement à l’appel au boycott d’Israël. Cette campagne intitulée  « BDS –Boycott-Désinvestissement-Sanctions »-boycott de l’Etat d’Israël, lancée par la société civile palestinienne, a été adoptée par des centaines de mouvements progressistes internationaux dont de nombreux militants, associations et intellectuels israéliens opposés à la politique coloniale poursuivie par les gouvernements successifs israéliens. 

En France, bien que le Président de la République a pris l’engagement  de restaurer l’indépendance de la justice, les directives politiques, engagées par le gouvernement précédent, envoyées aux parquets sont maintenues. Au moyen des contributions publiques, la France est le seul pays au monde à retenir exclusivement des poursuites judiciaires contre les militants de la campagne « BDS- Boycott-Désinvestissement-Sanction » et ce, exclusivement au profit de l’Etat d’Israël.

Non seulement notre pays bat des records de condamnations auprès de la cour européenne des Droits de l’Homme, mais il persiste dans sa politique de criminalisation des militants attachés aux Droits Humains.

 

Premiers signataires : EE-Les Verts, RESOCI, Europalestine, AFPS 95, NPA, Ensemble (FASE- Alternatifs, G.A , C.A),…etc.

 

 

Soirée débat :

Jeudi  12 décembre 2013 à 20h

Salle Visage du Monde – Cergy le Haut – 10 place du Nautilus – 95 000 Cergy

Avec Michel Warschawski, militant anti-colonialiste israélien

Maître Dominique Cochain, Avocate au barreau de Paris

 

Campagne « BDS -Boycott d’Israël » :

La criminalisation des militants des Droits de l’Homme en France

 

 

 

 

 

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:12

les alternatifs nouveau

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:10

Autogestionnaires,

Unitaires et alternatifs

1-UNE SITUATION AGGRAVÉE,

DANS UN CONTEXTE GLOBAL

DE CRISE DE CIVILISATION.

À l'échelle mondiale, le capitalisme est toujours debout avec une croissance ralentie notamment dans les pays émergents. En France et en Europe, l'offensive libérale se poursuit et s'accentue alors que les forces économiques et les gouvernements ont provoqué en vingt ans l’émiettement du salariat et l'accentuation des inégalités. L’absence de changement depuis un an et de réaction/contre-proposition crédibles ont accru la désorientation et le désespoir.

La droite réactionnaire et le Front National ,dont la menace se précise, consolident leur fonds de commerce, comme dans de nombreux pays en Europe. Le mécontentement social se heurte aux discours de simple gestion de «la crise» et aux politiques soumises au patronat aux institutions européennes.

Comment contribuer à ouvrir l’avenir, en France et en Europe, avec toutes les forces du mouvement social ? Comment affirmer une alternative, lier les résistances et les réponses urgentes dans un projet alternatif qui donne un horizon commun ?

Les formations sociales et territoriales, caractérisées par un mode de production capitaliste dominant, sont notamment confrontées à la limitation des ressources non renouvelables, ainsi qu'à l'accumulation et au traitement des déchets, particulièrement ceux issus des filières nucléaires. Ces obstacles se traduisent sur le plan économique par une hausse du coût des matières premières et du renouvellement  du capital fixe dont ne peut résulter qu'une baisse du taux de profit, à ne pas confondre avec une crise de suraccumulation.

Les derniers travaux du GIEC confirmant la gravité du réchauffement climatique lié à la croissance capitaliste exponentielle des deux siècles passés, donne la mesure de la dimension écologique de la crise mondiale globale.

Après de nombreux accidents nucléaires depuis Three-Miles Island, après Tchernobyl, la catastrophe

de Fukushima pose de manière radicale la question du nucléaire. En Europe, cette crise écologique s'exprime aussi par la fuite en avant dans les grands projets inutiles, de plus en plus contestés par une mobilisation citoyenne multiforme.

 

Déjà six ans de crise globale du capitalisme

Au niveau mondial, la crise apparaît moins visible, excepté en Europe. Le capitalisme continue sa fuite en avant dans certains segments grâce au capitalisme vert et autres formes de l'agrobusiness néocolonial

Mais les effets sociaux, économiques, démocratiques et écologiques de la crise sont toujours forts à travers les ravages de la compétition entre les pays, l'accroissement des inégalités et du chômage, l'immigration criminalisée en Europe par les pouvoirs en place et mise à mort à travers la catastrophe de Lampedusa, le pillage des ressources.

Surtout les éléments, notamment spéculatifs, qui ont conduit à l'éclatement de la crise financière puis économique sont toujours prêts à porter leurs fruits mortifères.

S'ils devaient se manifester dans les conditions actuelles après 6 ans de crise, ils seraient encore plus néfastes que 6 ans plus tôt, la stratégie du "bord du gouffre" (le minimum de réforme du système, le

maximum de discours, récession économique supportée par les peuples) suivie depuis 2007 risquant alors d'être nettement insuffisante dans le contexte politique actuel et économique. Sur ce dernier plan, se conjuguent un risque financier renforcé et l'approfondissement de la crise du modèle de croissance. La situation des États-Unis est révélatrice de cette situation: la légère reprise de la croissance, de type spéculatif pour une part, est due en partie à la baisse des coûts énergétiques grâce au gaz de schiste et à la poursuite de la hausse de l'endettement et du montant

des liquidités, le tout au détriment du reste du monde.

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:04

Texte d’orientation congrès 2013

 

 

Sur les plans économiques et sociaux la situation de l'Europe est encore fortement marquée par le mode de gestion de la crise: accroissement de l'endettement des États pour faire face à la crise des banques suite à leur comportement spéculatif, endettement des pays payé très cher à ceux qui ont provoqué la crise, le tout entraînant une déflation salariale couplée à une crise de l'emploi et une réduction des politiques publiques.

Cette austérité, imposée notamment par la troïka, entraîne une aggravation de la situation économique et sociale, bien au-delà du supportable dans les pays du sud de l'Europe. Dans le même temps, les pays bénéficiaires de la situation antérieure et actuelle, l'Allemagne en premier, bloquent toute solution fondée sur la solidarité et un changement de politique. La Grèce, l'Espagne,le Portugal, l'Italie, Chypre de même que l'Irlande sont particulièrement touchées. La réélection de Merkel, le suivisme de la France, ne laissent aucun espoir mais beaucoup d'inquiétudes du fait de la montée

des extrêmes droites (y compris en Norvège et en Suisse, hors UE), des faiblesses des gauches et du mouvement social.

La montée générale en Europe du racisme (en particulier sous la forme de l'islamophobie) et de l'extrême droite sur fond de discrédit de la classe politique est un indicateur-clé de la crise dans sa dimension politique.

Elle doit être reliée à la dimension géopolitique de la crise dans un monde occidental qui n'est plus dans la situation de domination mondiale qui a été la sienne cinq siècles durant.

 

En France, un an après

La gauche social-libérale (PS et EELV) est au pouvoir depuis plus d’un an. Son gouvernement mène une politique qui va à l’encontre des aspirations des électeurs et des électrices qui ont chassé Sarkozy. Surtout, cette politique aggrave les effets de la crise et ne propose aucune sortie par le haut articulant justice sociale et transition écologique et fondée sur une tout autre politique économique sur les plans de la finance, de la fiscalité, de la production.

Suite à l'absence de changements significatifs après les élections, le pouvoir a abandonné toutes les promesses pour des choix relevant d'une politique libérale sur le plan social et économique, basée sur la stratégie "d'économie de l'offre" avec les trois piliers de la compétitivité (baisse du coût du travail), de l'austérité, de la poursuite de la même politique européenne:

· adoption du traité budgétaire européen,

· déréglementation du marché du travail (ANI),

· multiples cadeaux au patronat,

· absence de réforme bancaire et fiscale,

· privatisations à venir …

La contre-réforme des retraites est une étape de plus dans une politique qui consiste à alléger les «charges» des entreprises et à les transférer sur le plus grand nombre. À l’exception de quelques rares mesures, aucun progrès social ou écologique n’aura été inscrit à l’agenda gouvernemental.

François Hollande appuie sa politique sur l’hypothèse fantaisiste du retour d’un minimum de croissance économique qui devrait ramener mécaniquement davantage d'emplois et de ressources fiscales, tout en aggravant la crise écologique.

 

Mais, d'une part, une croissance molle n'aura aucun effet sur l'emploi, et d'autre part, les fondements et les conséquences de la crise économique ouverte en 2008 sont toujours à l’œuvre et elles se combinent avec l’approfondissement de la crise écologique que les politiques de «capitalisme vert» ne visent à conjurer. Pendant ce temps là, si la courbe du PIB ne remonte pas ou trop peu, d'autres courbes montent marquant une forte dégradation des conditions sociales comme l'indiquent les titres de trois récentes notes de l'INSEE: "La pauvreté en France au plus haut niveau depuis 1997", "Les dépenses alimentaires deviennent de plus en plus lourdes pour les ménages modestes", "Le chômage au plus haut depuis 15 ans". Cela s'accompagne de l'accroissement de la pauvreté et des inégalités du fait du double mouvement de la hausse des revenus des couches favorisées et de la baisse de ceux des couches déjà défavorisées, en raison

notamment de la faible revalorisation du SMIC horaire brut, du refus de toute hausse des minimas sociaux et de mesures combattant la misère. Sur fond de chômage très élevé et durable, ces évolutions aggravent la précarité pour de nombreuses personnes et pour de nombreuses zones. La résorption de cette double ségrégation sociale et spatiale, qui devrait être un enjeu essentiel de toute politique de gauche, en est presque totalement absente.

Or cette absence contribue fortement à l'apathie, favorable au FN, des couches populaires à côté de quelques formes de résistance. Celles-ci sont bien modestes eu égard à la gravité de la situation en raison des non réponses, structurelles et conjoncturelles à la crise et à ses effets sociaux, notamment par le pouvoir actuel.

Cette apathie résulte aussi de l'incapacité des forces sociales et politiques de transformation à construire collectivement une autre réponse et à la partager avec les couches populaires. De ce point de vue, avec le phénomène des «bonnets rouges» et le dévoiement d'une lutte légitime pour l'emploi par le patronat et les lobbies libéraux et productivistes, les récents événements qui se sont produits en Bretagne sont emblématiques d'une situation nouvelle et inquiétante. Ils témoignent

des carences des forces progressistes à apporter ensemble des réponses aux aspirations populaires et à mobiliser sur des objectifs de transformation. Ils révèlent aussi, malgré la perte de légitimité des thèses libérales, la volonté du capital de poursuivre l'offensive contre ce qui reste d’État social au travers d'une croisade antifiscale. Son objectif est de se libérer de toute entrave, en s'appuyant, dans le cas breton, sur la récupération d'une identité culturelle spécifique présentée par les libéraux comme un facteur de conquête dans la compétition économique mondiale.

Ce désarroi naît aussi du sentiment de l'impossibilité à changer les politiques décidées par le gouvernement, le lobbying ou la pression de la rue ont peu de résultats, l'État accompagnant les choix de la finance internationale.

Les voies d'une alternative institutionnelle, face aux blocages de la Vème République et à l’épuisement des institution démocratiques, sont donc à réinventer.

À cet égard la contestation des institutions actuelles par l'extension de la démocratie active doit

être un axe essentiel d'intervention pour la gauche de transformation sociales dans les prochaines années.

Cela doit s'inscrire dans un travail sur de nouvelles institutions: VIème République, démocratie économique, organisation territoriale, …

D'autres éléments très importants, en sus de la promesse non tenue de celle faite en 1981 du droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers, signent le cours de plus en plus droitier de la politique du gouvernement sous emprise idéologique du FN et sous pression de l'UMP:

· le renoncement à l'abrogation du CESEDA (Code de l'entrée du séjour et du droit d'asile), fondé

sur la logique politique libérale utilitariste qui lie le droit de séjour au besoin de l'économie, combattu sous le gouvernement Sarkozy; la situation des étrangers s'est encore dégradée: le

droit d'asile est bafoué, les expulsions (dont celles de jeunes en formation) continuent avec des

objectifs chiffrés du ministère de l'intérieur à l'identique de celui du gouvernement précédant,

la majorité des sans papiers reste soumise à une terrible précarité, tant par la surexploitation

au travail, que par la catégorisation des titres de séjour, les Rroms sont stigmatisés, ... Ce

qui était inacceptable sous la présidence de Sarkozy ne l'est pas moins sous la présidence de

Hollande;

· pire encore sont les discours sécuritaires et racistesde Valls, dignes rappelant des propos des

années trente

Ces éléments s'ajoutent au discrédit chaque jour plus grand du monde politique et alimentent la dimension de crise de la politique et de sa représentation, l'une des composantes de la crise globale.

C'est bien l'ensemble de ces composantes de la crise globale, et pas seulement la dimension économique et sociale même si celle-ci demeure l'élément explicatif principal, qui est à la racine de la montée des droites extrêmes et du FN. Suite à la politique de stigmatisation et de ségrégation de SARKOZY et à sa poursuite par VALLS, cette montée pose de graves questions aux démocrates et notamment aux forces sociales de gauche qui ne sont actuellement pas encore en mesure

d'y répondre.

Sur un autre plan, le renoncement à toute politique publique écologique digne de ce nom, du nucléaire maintenu et relancé au gaz de schiste toujours menaçant, en passant par l'incapacité à renoncer aux grands projets inutiles tels que celui de NDDL, n'apporte aucune réponse à la crise écologique, autre composante de la crise globale et continue de susciter des mobilisations

citoyennes d'ampleur. L'écho rencontré par celle de NDDL fait de celle-ci un symbole égal à celle

du Larzac autrefois.

Malgré l'atonie des mouvements sociaux et la situation politique des résistances existent. Ainsi, la lutte pour a sauvegarde de l'emploi prend de plus en plus la voie de la reprise d'entreprise, voire de formation de coopératives; SeaFrance, Fralib, Pétroplus, Kem One.

Des projets visent à expérimenter le changement social.

Partout, des lueurs d'espoirs émergent, des idées nouvelles sont débattues - le revenu de base, l'économie circulaire et distributive, l'autogestion ... - de nouvelles mutuelles, des prêts solidaires, des magasins pour rien, des restaurants solidaires, des villes en transition,des monnaies complémentaires, des jardins de cocagne se pratiquent…

Toutes ces idées et les activités qui en découlent sont l'oeuvre d'indigné-e-s, de motivé-e-s, d'utopistes réalistes, de décroissants, en un mot de personnes à contre courant. Le socle des Alternatifs est fait de ces histoires, des luttes anticoloniales, d’une autre façon de gérer l’économie et l’entreprise (l’autogestion), de mettre en avant les fronts trop souvent considérés comme secondaires qui sont à nos yeux primordiaux:

l’écologie, le féminisme. Ces résistances et ces innovations, sans changer globalement la société, sont révélatrices d'aspirations à en changer, à refuser l'ordre capitaliste. Avec elles, il nous faut continuer de mener la bataille pour la conquête de l'hégémonie. Et c'est bien, en miroir, la question d'un projet d'ensemble, d'un projet anticapitaliste et alternatif, qui nous est posée et qui donne à la gauche alternative une responsabilité particulière et un rôle important à jouer dans le débat qui s'ouvre.

La crise de civilisation est aussi une crise géopolitique qui bouleverse la configuration actuelle des relations internationales. La montée en puissance des pays dits «émergents» signe pour les sociétés du Nord le début de la fin d’une hégémonie de cinq siècles, dont la domination coloniale et les différentes formes d'impérialismes économique et culturel ont été les principales manifestations. C'est un phénomène majeur et positif mais il faut néanmoins se garder de tout simplisme car cela se traduit aussi par le rôle de plus en plus important joué par d'anciens impérialismes (russe) comme par de nouveaux à l'image de l'impérialisme économique chinois en Afrique.

Cette hégémonie a été, dans un premier temps, remise en cause par le long processus des révolutions anticoloniales du XXème siècle. Une deuxième étape de ce processus s'est ouverte à partir des années 1990: dans un premier temps en Amérique indo-afro latine avec l'arrivée au pouvoir de gouvernements de gauche modérée ou plus radicale dans une grande partie du continent; dans un second temps dans le monde arabe par l'ouverture d'un vaste processus révolutionnaire à partir de 2010 notamment en Tunisie, en Égypte, en Syrie, en Libye, à Bahreïn et au Yémen.

Pris dans leur ensemble, ces processus populaires relèvent d'une dynamique émancipatrice globale démocratique et sociale dans laquelle la question de l'autoorganisation des dominé-e-s a toute sa place. Ils sont toujours ouverts et vivants même s'ils sont marqués par de nombreuses contradictions, doivent faire face à d'importantes difficultés et surmonter des obstacles

tout aussi nombreux.

 

C'est notamment le cas du djihadisme qui met en difficulté les processus révolutionnaires dans le monde arabe et aggrave un certain nombre de conflits intranationaux et régionaux de l'Atlantique à l'Asie du sudest.

Dans ce contexte il est nécessaire de réaffirmer notre solidarité avec les processus en cours en Amérique indo-afro-latine comme dans le monde arabe. La solidarité avec la révolution populaire syrienne et l'aide aux révolutionnaires syrien-ne-s sont d'une brûlante actualité aussi bien contre le régime de Bachar Al-Assad et ses soutiens régionaux et internationaux que contre les ingérences qataries et saoudiennes et contre les menaces d'interventions militaires occidentales, étasunienne et française notamment. Enfin, la lutte toujours aussi essentielle du peuple palestinien est inséparable de la dynamique révolutionnaire en cours dans le monde arabe: cette dynamique doit en retour jouer dans le sens d'un rapport de force favorables aux exigences palestiniennes que nous devons

plus que jamais soutenir face à la politique prosioniste du gouvernement français.

 

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:02

2- NOS RAPPORTS AVEC LE FRONT DE GAUCHE

 

Lors du Congrès de novembre 2012, Les Alternatifs ont décidé majoritairement (56,37% pour, 34,75%

contre, 8,88% abstentions) de participer au Front de Gauche. Le texte adopté explicitait les raisons de ce choix:

L’urgence de «faire front ensemble, comme en Grèce ou au Portugal, face à l’approfondissement et l’aggravation de la crise multiforme, pour disputer l’hégémonie à gauche au social-libéralisme et porter une alternative unitaire».

La prise en compte du fait que «la pérennisation et l’élargissement progressif du Front de Gauche» était devenue «une donnée majeure de la gauche de transformation sociale et écologique».

La décision était liée également, notamment après l’entrée de la Gauche Anticapitaliste au FDG, à la

«perspective de construction d’un pôle de gauche alternative et écologiste» en son sein. Et bien entendu, il était noté que «Les Alternatifs participeront au Front de Gauche en conservant leur indépendance et leurs moyens d’intervention».

Il revient au Congrès d’évaluer, comme décidé l’an dernier, le bilan de notre participation.

 

 

Quelle évolution depuis 2012 ?

 

Concernant l’activité politique du Front de Gauche, la situation n’a pas évolué de façon significative depuis un an. Pour l’essentiel, le FDG reste un cartel. Les volontés exprimées de manière diverse par les différentes composantes d’ouvrir et élargir le Front (question des adhésions directes, de la représentation des assemblées citoyennes de base aux différents niveaux de coordination, du renforcement d’un Conseil National qui serait à parité composé de représentant-es des organisations et d’autres militantes du mouvement social, etc) sont restées sans suite. Son activité en dehors des périodes électorales reste problématique.

La campagne centrale pour une alternative à l’austérité s’est résumée à la production d’un lot d’affiches et à la programmation d’un certain nombre de meetings. Cette campagne, très ambitieuse pour l'état des forces, mal préparée, a été très vite balayée par d'autres "urgences".

Le Front de Gauche parvient à réussir des temps forts comme la marche citoyenne pour la 6° République le 5 mai, beaucoup moins à pérenniser une activité quotidienne.

Les oppositions PCF – PG restent prégnantes et consisterait à constituer un «parti unifié» à partir des

composantes du Front de Gauche.

Nous nous engagerons pour que le regroupement agisse et s’exprime à l'intérieur et à l'extérieur du FdG.

Nous revendiquerons un fonctionnement démocratique sur la base d'une personne = une voix. Ni pouvoir des élus, ni pouvoir des plus réactifs sur Internet, ni pouvoir aux directions politiques reconstituées.

 

La convergence vers une nouvelle force politique commune permettra une meilleure implantation territoriale, un meilleur ancrage sociétal, une participation plus importante aux mouvements sociaux et aux mobilisations citoyennes, une plus grande mutualisation des efforts militants, une plus grande richesse dans la réflexion et l'élaboration qu'exigent un projet alternatif d'une urgence extrême face à la crise de civilisation actuelle. Une nouvelle force politique commune permettra également de peser davantage dans le Front de Gauche, donnera plus de cohérence à ce que nous y faisons déjà et apportera au Front de Gauche lui-même une ouverture indispensable.

N'ayant jamais eu de conception autoritaire et messianique du «parti», nous n'avons jamais considéré les Alternatifs comme une fin en soi, mais comme un outil politique au service des mobilisations et d'un projet, un outil susceptible, en cas de convergence, de dépassement dans une force plus large. C'est dans cette optique que nous concevons le rôle et la fonction de la nouvelle force politique commune. Ce qui nous renforce dans cette conviction, c'est la crise très profonde de la politique et de sa représentation: combinée à l'épuisement des modèles des «partis» classiques,

cette crise nous oblige à innover radicalement.

Depuis le début du processus «Tous Ensemble», les convergences sur le fond entre les composantes se sont confirmées et trouvent leur expression dans les textes de la réunion nationale du 15 juin à Saint-Denis.

Ces textes, même s’ils ne reprennent pas l’ensemble des thématiques développées par Les Alternatifs et bien que des divergences subsistent, constituent une réelle avancée. Par ailleurs les textes préparatoires pour la réunion des 23 & 24 novembre constituent des bases de travail satisfaisantes.

Cependant l'addition des composantes ne permet pas encore de produire des réponses à la hauteur et des propositions alternatives. Même s'ils ne sont pas entièrement satisfaisants et à la hauteur de la profondeur de la crise de la politique, ces textes vont donc dans le bon sens: ils prennent acte de cette crise et dessinent les contours de ce que nous appelons un parti-mouvement, avec un fonctionnement souple et ouvert de type mouvement et une fonction combinée de synthèse, de mémoire et d'ancrage qui est le meilleur de l'héritage des «partis» d'hier.

Ce qui se dégage reflète à la fois une culture commune de la gauche radicale anticapitaliste, et la coexistence, outre l'apport altercommuniste, de deux sous-cultures distinctes: la première est marquée par l'histoire LCR/NPA, la seconde est celle d'une gauche écolo alternative diverse issue du PSU, de l'AREV et d'une partie des sensibilités à l'origine des Alternatifs et de la FASE.

Mais ce ne sont pas deux blocs homogènes même si les apports réciproques alimentent la réflexion et l’échange en contribuant au rapprochement. De toute évidence, le regroupement reste viable et ouvert à l’imprévu.

La nouvelle force politique commune devra immédiatement donner à voir ce que nous sommes dans notre culture commune et aussi dans notre diversité: son ouverture ne doit pas être programmée pour demain mais doit se voir immédiatement, maison commune non seulement de tous les

membres de ses composantes originelles mais aussi de toute-s celles et de tous ceux, non-encarté-e-s, syndicalistes, associatifs, …, intéressé-e-s par cette nouvelle force politique à faire vivre et à construire ensemble.

 

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 11:58

 

 

4- LES ALTERNATIFS: EXPERIMENTONS !

La participation des Alternatifs au processus de regroupement "Tous Ensemble-Trait d'Union" engagé

avec la Fase, Gauche Anticapitaliste, Convergences et Alternative ... impliquera le basculement d'une partie de nos activités et de nos engagements financiers individuels vers la nouvelle force en construction. Nous devrons donc redéfinir notre profil et notre champ d'intervention. C'est l'occasion de faire du neuf.

 

 

 

 

Le maintien d'un collectif "Les Alternatifs" répond à plusieurs nécessités:

 

 

1. Nous sommes nombreux/ses a être partisans de la construction d'une nouvelle force politique plus large que les Alternatifs. Mais sans pour autant nier les contradictions qui pourront la traverser, et avec la volonté de défendre nos orientations en son sein. Ces éléments clés du projet alternatif sont la "révolution longue" reposant sur l'auto-organisation, et l'expérimentation autogestionnaire, une écologie radicale, .

Nous sommes aussi porteurs/porteuses d'un projet de "parti-mouvement" en échange avec les mouvements sociaux. Cette orientation aura besoin d'un point d'appui, d'un lieu de mise en commun.

 

 2. Des positions divergentes vont s'exprimer lors de notre congrès.  Aucun-e d'entre nous ne peut se résigner à ce qu'elles conduisent à la dispersion de notre courant politique.

 

3. Nous devons concrétiser une vision de l'action politique en accord avec notre visée autogestionnaire, pouvoir expérimenter, évaluer.

Il nous faudra donc définir les moyens financiers, les modes de fonctionnement, les outils nécessaires dans la période qui s'ouvre.

Le maintien d'un courant politique autogestionnaire organisé, Les Alternatifs, est indispensable non pas contre la participation active au regroupement Ensemble, mais bien comme élément complémentaire à cette participation. Nous travaillerons et participerons activement aux réflexions et actions avec les réseaux décroissants, libertaires et anti-capitalistes et avec celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans le FdG.

Cela signifie le maintien de notre nom, la transformation du journal en revue mensuelle ou bimestrielle, privilégiant la réflexion de fond et l'expression d'expérimentations, …, de l'existence de liste internet, site internet, des initiatives de réflexions thématiques de

type journées d'étude et de l'organisation de notre Université d'été.

 

Ce maintien des Alternatifs, en nous appuyant sur nos valeurs, nous permettra:

· de poursuivre nos réflexions, nos analyses et nos expérimentations et de nous appuyer sur les méthodes et les valeurs de l'éducation populaire.

Faire avec les citoyen-ne-s et les acteurs/trices, car ne l'oublions pas la politique c'est l'affaire de tout

le monde

· de nous mettre en capacité d'appuyer des engagements militants divers et de les confronter, dans

les mobilisations, au sein de la nouvelle force en construction, mais aussi avec d'autres (écologistes

radicaux et objecteurs de croissance, libertaires, militant-es des expérimentations autogestionnaires), et sur des champs de construction politique comme la Foire à l'Autogestion ou des collectifs locaux.

Ce courant Alternatifs aura besoin de moyens financiers plus réduits que ceux des Alternatifs, mais qu'il faut définir, par exemple a partir des projets suivants:

· a parution d'un "Rouge et Vert" mensuel de 16 pages, centré sur la production d'idées et l'échange

sur les expérimentations autogestionnaires et écolos, appuyé sur un véritable collectif de rédaction,

· le renforcement des moyens de communication par internet,

· la mise en place d'une liste interne d'échanges large, avec le soucis qu'une telle liste soit un vrai

point d'appui pour une réflexion collective et nos engagements,

· l'organisation de journées d'études et d'été permettant de combiner évaluation de nos engagements et débats/formation,

· une coordination souple permettant l'échange politique et la mise en place d'un Collectif d'Animation large et pluraliste, qui pourrait être aussi le Comité de Rédaction du mensuel, le tout dans une vision du débat recherchant le consensus.

 

Il est à ce stade difficile de définir un budget précis,mais:

 

 

· il est nécessaire que la participation / abonnement au mensuel puisse être fixée autour de 20 euros

avec une possibilité de soutien à 50 euros, le but étant de dépasser la coupure parfois un peu intimidante entre "adhésion" et "participation" et de permettre d'autres engagements financiers;

· il faut définir une cotisation ou participation tenant compte de l'engagement d'une grande partie

des Alternatifs (mais pas toutes et tous) dans la nouvelle force en gestation à laquelle elles/ils cotiseront.

Il faut mettre en place une vraie instance d'évaluation paritaire, autonome vis à vis du Collectif d'Animation, tout particulièrement dans le cadre d'une convergence puisqu'il est devenu nécessaire de faire non seulement des propositions sur l'avenir de notre mouvement, mais d'ores et déjà de commencer à le transformer.

Ce projet implique un engagement raisonné, moins paralysé par les tâches de représentation et les enjeux tactiques, reposant sur la recherche du commun plutôt que de la démarcation entre nous, plus centré sur la production d'idées et propositions, celles-ci pouvant être portées dans des cadres diversifiés. Il peut être une démarche complexe mais novatrice et intéressante, une expérimentation enrichissant et confortant des engagements sociaux et politiques diversifiés.

La fusion définitive des Alternatifs au sein du regroupement ne se fera pas sans l'organisation d'un

Congrès Extraordinaire à l'échéance d'une décision collective.

 

 

Les Alternatifs 40 rue de Malte 75 011 Paris

http://www.alternatifs.org

Contact : contact@alternatifs.org

 

 

TEXTE ORIENTATIO Format PDF - Cliquer ci dessous

 

http://ddata.over-blog.com/5/86/44/62/CONGRES-10-NOV-2013-Orientation.pdf

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 12:43

 

 

Solidarité avec la lutte du peuple syrien

Bachar Al-Assad dégage ! Non aux interventions étrangères !

La révolution du peuple syrien contre le régime de Bachar Al-Assad a commencé il y a près de 32 mois avec des manifestations pacifiques pour la démocratie dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Egypte. La réaction atroce menée par le régime d‘Assad a poussé le peuple à se défendre par les armes. L''insurrection de masse a réussi à libérer des territoires importants et résiste dans d'autres.

Dans ce conflit, le régime d’Assad s’appuie sur ses tanks, son aviation, ses milices et les armes chimiques, mais aussi sur l’aide massive de la Russie et de l’Iran et sur l’intervention armée du Hezbollah libanais. Le bilan est terrible : probablement plus de 120 000 morts, des centaines de milliers d’emprisonnés torturés, 2 millions de réfugiés à l’étranger, plus de 4 millions de déplacés dans le pays.

Les monarchies ultraréactionnaires du Golfe qui prétendent aider les opposants jouent leurs propres cartes. Elles financent pour cela des milices djihadistes qui s’efforcent de faire dériver la révolution dans une guerre confessionnelle sanglante et s’affrontent de plus en plus souvent aux insurgés syriens.

Quant aux Etats-unis et à la France qui se proclament les meilleurs soutiens de l'opposition, leur rôle n'est pas moins néfaste. Ils menacent de frappes aériennes, et tentent de contrôler des dirigeants de l'opposition afin d’imposer une solution qui, en changeant quelques têtes maintiendrait l’essentiel du régime tout en le rendant plus perméable à leurs intérêts. Les négociations qui s'ouvrent entre les Etats-Unis et la Russie sont ainsi une véritable duperie pour le peuple syrien. Par ailleurs, ces menaces offrent une tribune à Assad qui se présente hypocritement en “héros” de la résistance anti-impérialiste et tente de s'en servir contre les révolutionnaires.

Plus que jamais, le peuple syrien a besoin de notre solidarité. Les mouvements sociaux et progressistes peuvent faire beaucoup, avant tout en direction des comités locaux de coordination et des réfugiés syriens : populariser leur action pour la liberté, contribuer au soutien humanitaire et en moyens matériels, mais aussi dénoncer les ingérences des Etats et des miliciens étrangers, les menaces d'interventions militaires des grandes puissances et celles que font peser sans cesse leurs bases militaires dans la région.

Pour manifester votre solidarité, entendre des témoignages de militants syriens qui se battent pour la liberté, la justice sociale et la dignité nationale dans le respect de toutes les composantes de ce pays, venez nombreux !

Meeting vendredi 18 octobre à 19h

avec la participation de Gilbert Achcar, de Bernard Dreano et de membres de l'opposition démocratique syrienne

Bourse du Travail de Paris- salle GRANDE CROISAT

3 rue du Chateau d'eau -Paris 3ème – M° République

Les Alternatifs – CEDETIM – FASE – Gauche Anticapitaliste – Gauche Unitaire - NPA - …

Nous vous invitons à la prochaine réunion de préparation, le jeudi 3 octobre, 18h au local des Alternatifs, 40 rue de Malte - Paris 11e- M° Oberkampf

 

Au format PDF- Cliquer ci dessous

http://ddata.over-blog.com/5/86/44/62/MEETING-SYRIE-18-OCT.pdf

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 12:36

Roms : la commune humanité bafouée

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Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.

Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.

Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser? 12 000 ? 15 000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?

Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.

Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.

La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.

En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire. S’en prendre aux Roms ne suffira donc nullement à gagner les suffrages populaires. Cela ne peut que diviser, affaiblir là où il faut rassembler, agir. Singer la droite ? C’est décidément un mauvais calcul.

Il ne suffira pas davantage de renvoyer cette réalité migratoire à son origine – en l’occurrence la Roumanie, ainsi que la Bulgarie. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, la violence ordinaire vis-à-vis des « Tsiganes » se poursuit et risque de s’intensifier à mesure que la situation économique se dégrade. En même temps, la légitimation par l’État français de leur caractère indésirable ne peut que renforcer ce racisme.

Surtout, plutôt que de faire peser cette migration sur les gouvernements nationaux d’origine, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur, il faut faire valoir une responsabilité de l’Union au lieu de mettre en péril l’idéal européen en la réduisant aux politiques néolibérales sans même la caution des droits de l’homme. Bref, il faut que Viviane Reding, commissaire européenne aux Droits fondamentaux, parle haut et fort comme en 2010, et non qu’elle soit réduite au silence face à l’État français.

Nous ne ressentons pas moins d’indignation qu’alors ; en revanche, notre colère est plus grande. Pourquoi changer de Président, sinon pour changer de politique ? Or plus ça change, plus c’est la même chose : les Roms sont encore et toujours pris pour boucs émissaires. Au lieu de jouer à son tour sur les peurs et les ressentiments, ce gouvernement aurait pu faire le pari des valeurs démocratiques : la liberté et l’égalité, pour les Roms aussi. Nous en sommes loin. Après l’éviction de la droite éhontée, on assiste à l’avènement d’une gauche honteuse.

Aujourd’hui, nous voulons donc interpeller la majorité gouvernementale :

Rien ne vous oblige à ce choix. Il est contraire aux principes que vous revendiquez ; pour autant, il n’est pas davantage dans vos intérêts. Votre responsabilité n’en est que plus grande. Nous vous tenons donc comptables aujourd’hui, comme l’histoire vous tiendra comptables demain, de cette banalisation de la xénophobie et du racisme par l’État français, au mépris des leçons du passé et des menaces qui pèsent sur l’avenir.

Signer la pétitionVoir les signataires


N'hésitez pas à diffuser largement cet appel.

 

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